vendredi 29 avril 2016

Confessions d'un hacker politique en Amérique latine

L'édition avril 2016 du magazine / webzine Bloomberg raconte la vie et les oeuvres d'un hacker politique de haut niveau qui a piraté des élections en sourdine pendant une décennie et crée actuellement des remous dans plusieurs chancelleries et partis politiques d'Amérique latine. Résumons cette histoire très réelle qui mérite probablement une adaptation cinématographique...


Andrés Sepulveda, 31 ans, est né à Bucaramanga (Colombie) d'une mère secrétaire et d'un père agriculteur et activiste férocement opposé à la culture de coca et donc régulièrement menacé de mort par les cartels de la drogue. Sa famille déménagea à plusieurs reprises puis s'installa à Bogota où il apprit à utiliser un ordinateur et fut inscrit dans une école d'informatique.

En 2005, son frère aîné est un consultant en publicité impliqué dans la campagne électorale du candidat (et actuel président) colombien Alvaro Ulribe et requiert ses talents pour pirater le site Internet d'un parti adverse, dérober une base d'adresses email et inonder celles-ci de fausses informations moyennant 15 000 $ mensuels en espèces. Son recruteur et mentor Juan José Rendon, consultant politique vénézuélien basé à Miami, diplômé en psychologie et fort d'une solide expérience professionnelle dans le marketing et la publicité (souvent surnommé le « Karl Rove d'Amérique latine »), avait pressenti que les hackers pouvaient être complètement intégrés à une campagne électorale afin de mener des « attaques publicitaires », d'identifier et cibler les personnages clés des partis adverses, de décourager ou dissuader des franges d'électeurs et de provoquer une baisse du taux de participation.

mercredi 27 avril 2016

Instantanés hérétiques et "selfies" populaires du Languedoc-Roussillon médiéval

Au Moyen-Âge, les marchands, les bourgeois et les taverniers du Languedoc-Roussillon peignaient les plafonds et les murs de leurs maisons avec des compositions qui n'avait aucune teneur artistique, religieuse ou décorative : des scènes d'amour, un fou à grelot exhibant son anus, une figure grimaçante dessinée par un archevêque, des moines dans un bordel vus par un curé... Blasphème !


Ces oeuvres méconnues, récemment restaurées par accident sous des badigeons ou des faux plafonds, relèvent d'un art populaire qui dépeignait la vie quotidienne au XVème siècle, en marge des témoignages aristocratiques ou religieux et des manuscrits faisant référence pour cette époque. Elles avaient surtout une vocation à la fois personnelle et sociale de faire-valoir pour leurs auteurs et, selon les chercheurs du CNRS, évoquent peu ou prou la photographie instantanée et les "selfies" de nos très contemporains réseaux sociaux.

mercredi 20 avril 2016

Le dernier jour de Pompéi sous la colère du Vésuve (vidéo)

Lors d'une journée d'été de l'an 79, une violente éruption du Vésuve provoqua l'enfouissement de la riche cité romaine de Pompéi sous plusieurs mètres de cendres volcaniques et la mort de 17 000 personnes. Les villes voisines d'Herculanum, Oplontis et Stabies furent également ensevelies.


Selon le webzine Hérodote, “la précédente éruption du Vésuve remontait à 3500 ans avant JC et n'avait laissé aucun souvenir dans la mémoire des hommes. Aussi les Romains ne savaient-ils même pas que la montagne fertile dominant la baie de Naples était un volcan ! Pourtant, une alerte avait eu lieu le 5 février de l'an 62, sous le règne de l'empereur Néron. [...] En une heure, le volcan propulse dans l'atmosphère un énorme nuage de cendres brûlantes en forme de pin parasol. À plusieurs kilomètres de hauteur, ces cendres d'un total de plusieurs millions de tonnes se refroidissent et retombent sous forme de poussières et de pierres ponce sur Pompéi. On parle de nuées ardentes. Sur les 10 000 à 15 000 habitants que devait compter Pompéi, on en a retrouvé à ce jour 2000 qui ont succombé par asphyxie. Habitués aux tremblements de terre mais ignorant tout du volcanisme, ils avaient négligé de fuir quand il en était encore temps. Quelques heures plus tard, une coulée composée de roches en fusion et de cendres, dite pyroclastique, dévale la pente du Vésuve et carbonise instantanément Herculanum et ses habitants. On retrouvera deux mille ans plus tard des débris de squelettes. Au total, en près de 24 heures, le Vésuve entraîne la mort de plusieurs milliers de personnes dans les villes et les campagnes du golfe de Naples.”


vendredi 1 avril 2016

Rise préfigure une (énième) guerre Humains-Robots (vidéo)

Réalisé par David Karlack et financé par Kickstarter  à hauteur de 34 000 €, le court métrage Rise met efficacement en scène une révolte des robots intelligents – dotés d'une solide conscience d'eux-mêmes - contre leurs oppresseurs (et suppresseurs) humains.


Ce court métrage a tout l'air d'une bande-annonce de très bonne facture et ne compte guère déroger aux codes du genre en s'inspirant de Terrminator, de Matrix, d'i-Robot et de la série suédoise Real Humans, en plus de s'offrir les talents de Rufus Sewell (Dark City, Hercules) et d'Anton Yelchin (Star Trek Into Darkness).


Il ne reste plus qu'à espérer que l'éventuelle version cinéma de cette énième guerre hommes-machines soit à la hauteur des espérances...