Chercheur en cybernétique à l'université de Reading, Kevin Warwick s'est orienté vers le développement de réseaux neuronaux contrôlant des machines. Son équipe a cultivé des cellules neuronales de rats dont les impulsions électriques permettent de radioguider un petit robot sur roues. Au fur et à mesure des déplacements de la machine, les neurones forment de nouvelles connexions et le système cerveau biologique-machine apprend à se mouvoir tout seul comme un grand.
Les capacités « neuro-computationnelles » de cet hybride rat-robot sont encore primaires : elles lui permettent seulement d'éviter les obstacles avec la vivacité et la dextérité d'un vrai rongeur. Pas mal pour un début.
D'ores et déjà, l'équipe Warwick a constaté de petites mais significatives différences de comportements entre plusieurs cultures neuronales lors des déplacements du robot.
Selon Warwick, lorsque la R&D (cybernétique, neuro-ingénierie, biotechnologies) augmentera la dimension, la longévité, la connectivité (interne comme externe) et la réactivité des cultures neuronales, on aboutira tôt ou tard à des systèmes hybrides aussi intelligents que des petits mammifères. Ce qui laisse présager une surprenante diversité de cyborgs autodidactes.
En savoir plus :
Professional Engineering Publishing : Proceedings of the Institution of Mechanical Engineers, Part I: Journal of Systems and Control Engineering (PDF payant)
Springerlink : Implications and consequences of robots with biological brains (PDF payant)
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